Corentin MARTINÉ

Astro Photographe et passionné du ciel

Nébuleuses planétaires : des bulles dans le Cosmos…

Certaines étoiles trouvent une ultime façon de briller. Les nébuleuses planétaires sont les traces lumineuses laissées par des étoiles de masse moyenne après avoir expulsé leurs couches externes. Elles n’ont donc rien à voir avec des planètes contrairement à ce que leur nom suggère. Ces structures gazeuses, révèlent la beauté cachée de la fin de ces étoiles. Le Soleil lui-même achèvera son évolution stellaire en une nébuleuse planétaire d’ici 5 milliards d’années, résultat de l’expulsion de ses couches externes lors de sa phase de géante rouge, laissant derrière lui un résidu compact sous forme de naine blanche.

J’en ai photographié plusieurs — ou du moins des objets apparentés — et chacune d’entres elles a ses particularités et dévoile une histoire singulière.

Abell 39 se distingue par sa forme sphérique presque parfaite, un disque bleuté qui flotte paisiblement dans la constellation d’Hercule. C’est l’une des nébuleuses planétaires les plus régulières, fruit du lent effacement de l’étoile centrale dans un environnement calme. Elle est un objet fascinant s’éloignant des standards de nébuleuses plus chaotiques par sa simplicité visuelle.

J’ai déjà écris un article sur ce couple de nébuleuse planétaires situé dans Cassiopée ici. Si Abell 6 (à droite dans l’image) se rapproche d’une sphere similaire à Abell 39, son pendant HFG1 a une forme beaucoup plus chaotique. HFG-1 est le fruit d’un système binaire (deux etoiles gravitant l’une autour de l’autre). Sa forme allongée et sa traînée cométaire sont dues à la vitesse de déplacement de l’étoile à travers l’espace. L’arc de choc visible témoigne de son interaction avec le gaz environnant, comme une pierre jetée dans une rivière cosmique.

A première vue la star de cette image est la nébuleuse du croissant NGC 6888. Il s’agit non d’une nébuleuse planétaire, mais de la manifestation d’une étoile de Wolf Rayet. L’objet sur lequel je voulais mettre l’accent dans cet article est en fait la très discrète nébuleuse planétaire située tout à gauche de l’image, au nom équivoque: la nébuleuse de la bulle de savon « PN G75.5+1.7 ». Elle est si faible que la première fois que je l’ai remarquée en traitant l’image originale, je pensais qu’il s’agissait d’un reflet parasite dans ma lunette. Son uniformité, sa faible brillance et sa position dans le Cygne en font un défi pour les astrophotographes. Une fois révélée, elle évoque la délicatesse d’une bulle flottant dans le vide.

J’ai également photographié quelques autres nébuleuse planétaires, qui, pour diverses raisons, ne se sont pas étendues à la manière de bulles. Dans cette galerie se trouvent la nébuleuse des altères M27, la nébuleuse du Hibou M97, et la nébuleuse de l’anneau M57

Première nébuleuse planétaire jamais découverte (Charles Messier, 1764), M27 brille dans la constellation du Petit Renard.

La nébuleuse M97, dite du Hibou, est une nébuleuse planétaire située dans la constellation de la Grande Ourse, à environ 2 380 années-lumière de la Terre

M57 offre un anneau lumineux dans la constellation de la Lyre (voir article ici)


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